Makabana est une ville de la République du Congo, située dans la région du Niari.
Makabana fut un centre industriel important de la Comilog avant l’accident ferroviaire de Mvoungouti qui a conduit à la fin des activités de la Comilog au Congo.
Aujourd’hui moins peuplée que dans les années 1990, Makabana compte près de 8 000 habitants qui vivent dans un paysage de collines latéritiques drainées et irriguées par le fleuve, couvertes de culture et pâturages avec des arbres épars. Plus en hauteur, quelques forêts sont conservées, mais de plus en plus exploitées comme le montrent les images satellitaires.
L’agriculture et l’industrie du bois y constituent l’essentiel des activités économiques.
Jadis cité industrielle de la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG), Makabana est située à 80 kilomètres de Dolisie. On dit que son nom était tiré de la mauvaise prononciation, par les autochtones, d’un ancien bourg d’un homme politique de la contrée qui avait bâti une superbe et coquette villa baptisée « ma cabane ». Une autre version dit que ce nom serait tiré de la désignation de sa position géographique, car cette ville ouvrière surplombe l’embouchure du fleuve Niari avec son affluent, la Louessé. Cet endroit était considéré comme un lieu mystique doté de pouvoirs maléfiques qui se manifestaient souvent lors de la traversée des pirogues transportant les anciennes caravanes pendant la traite négrière. Ce lieu aurait été baptisé « Mâkabana » en Bakugni, langue des populations autochtones, qui signifie l’endroit où deux chemins se séparent. (Donatien Moukassa, l’Enfant de Makabana)
Aujourd’hui moins peuplée que dans les années 1990 (8 000 habitants), Makabana présente, depuis la fin des activités de la COMILOG, un visage sombre. Une situation renforcée par les effets collatéraux de la guerre qui a occasionné la destruction, en grande partie, des installations héritées de cette compagnie.